Résumé

Design thinking, design management, design strategy, design innovation… De nombreuses pratiques revendiquent aujourd’hui le terme de design, au point que l’on peut se demander ce qui constitue le dénominateur commun d’un ensemble aussi hétéroclite. Une telle appropriation n’indique-t-elle pas que les idées portées par le terme de design sont devenues consensuelles, et que la discipline traverse une crise d’identité ? Certes, il n’est pas facile de donner une définition précise et unifiée du design, notamment parce que la revendication de l’interdisciplinarité a joué un rôle important dans l’histoire de la discipline et de ses déclinaisons (recherche-création, recherche-projet, recherche-action…). La banalisation du terme et son appropriation dans des champs qui lui étaient jusqu’à présent étrangers, pose la question des limites et des enjeux propres du design.

Le présent colloque s’attachera à explorer les enjeux historiques, pratiques, prospectifs et disciplinaires sous-tendus dans ce que l’on nomme le design. Il abordera plus particulièrement les questions de :

  • Matrices historiques : les courants et idéologies constitutifs du design (beaux-arts, artisanat, architecture, arts plastiques et appliqués, sciences fondamentales, sciences de l’ingénieur, etc.).
  • Matrices pratiques : les contextes concrets permettant l’émergence de démarches relevant du design (rôle du terrain, des collectifs, de l’enquête, place de l’expérimentation, poétiques de la conception, etc.).
  • Matrices thématiques : les sujets et objets de création et de recherche devenus interdisciplinaires au regard de la situation sociale et planétaire (accidentologie, accélération, soin et santé, mémoire et innovation, etc.).
  • Questionnements prospectifs : quels sont les nouveaux contextes, les nouvelles pratiques, susceptibles de former des matrices disciplinaires permettant l’émergence de nouvelles orientations pour le design (I.A., design-couleur, slow studies, etc.) ?

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Fiche technique